Au cœur de la gestion de la situation sanitaire liée au Covid-19

20 mai 2020

Covid-19

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Les repas des personnes accueillies en centre de confinement

Avec la mise en œuvre des mesures de confinement strict pour l’ensemble des calédoniens rapatriés en Nouvelle-Calédonie, il a fallu organiser la vie des personnes accueillies au sein des centres hôteliers réquisitionnés par la collectivité. Parmi les différentes actions, la fourniture des repas a été l’un des volets prioritaires à organiser au moment de l’arrivée des premiers vols. En effet, le confinement général, et l’urgence de la situation, n’a pas permis aux hôtels de proposer la confection des repas pour les personnes accueillies.

« Les premiers jours, il a fallu organiser cette prestation indispensable dans des délais très courts avec les fournisseurs volontaires qui pouvaient répondre à la demande. Il fallait être réactif et trouver parfois des solutions aux petits couacs de dernière minute » précise Jacques PERROT, l’un des agents de la DAPM qui a intégré le poste de commandement opérationnel sur la partie logistique.

Désormais, la procédure est mise en œuvre et la direction a contractualisé avec plusieurs prestataires.  « Avoir des prestataires différents nous a permis de mettre en place un roulement pour proposer une diversification alimentaire aux personnes accueillies » commente Jacques.

 

Des contraintes importantes

« Nous avons dû faire face à des problématiques diversifiées qui nous ont conduit à prendre des décisions parfois contraignantes afin de répondre à l’urgence et aux protocoles sanitaires » précise Joann WINCHESTER, chef de bureau des achats publics du service des achats / marchés de la DAPM.

Par exemple, les chambres des centres hôteliers ne sont pas dotées d’équipements permettant la conservation d’aliments, et le réchauffage de plats chauds. Aussi, au niveau technique, la liaison froide était plus simple et sécurisée au niveau des protocoles d’hygiène alimentaire. Enfin, le risque de contamination n’a pas permis d’autoriser le tri et le recyclage des déchets sortants des chambres.

 

Jusqu’à 1 000 personnes à nourrir

« Nous gérons les effectifs journaliers en fonction de la répartition des personnes accueillies dans les hôtels, les arrivées des vols, les sorties de quatorzaine. Et nous devons parfois faire face à des modifications de dernières minutes. Lors de certaines sorties de quatorzaine, par exemple, les résultats de test de dépistage au covid-19 tardent à arriver et il faut trouver des repas à livrer aux personnes qui devaient sortir et n’étaient pas prévues dans les listings du jour » raconte Joann.

Au pic de l’activité, certaines journées, près de 1 000 personnes  devaient être nourries sur 7 centres hôteliers différents, 3 fois par jour.

Cette gestion importante comprend l’organisation de l’ensemble de la chaine du confectionnent des repas, à la récupération des déchets, en passant par la livraison en chambre.

 

Réponses aux besoins particuliers

A l’arrivée des vols de rapatriement, chaque personne rempli un formulaire sanitaire dans lequel il peut déclarer un régime spécifique. « Il s’agit le plus souvent d’une problématique de santé comme les diabétiques, les allergies,  mais aussi les personne végétariennes par exemple » précise Jacques. Les informations sont ensuite transmises à la DAPM qui va mettre en place les commandes des repas.

Pour les enfants de moins de 2 ans, et en fonction des besoins des familles, des repas adaptés peuvent être fournis.

 

Des adaptations possibles avec le déconfinement

Après la phase de gestion de l’urgence dans un contexte de confinement général, la collectivité a relancé ses appels d’offres pour les prochaines semaines. « Le déconfinement et la gestion sur la durée nous a permis de retravailler le cahier des charges de la prestation. Désormais nous imposons par exemple la fourniture des repas dans des emballages biodégradables, et la confection de repas spécifiques pour les enfants » explique Joann.

Aussi, certains hôtels volontaires vont reprendre la gestion des repas en interne.

 

« Cette action sans précédent a démontré la réactivité et la solidarité des prestataires et des équipes mobilisées » conclut Joann.