Au cœur de la gestion de la situation sanitaire liée au Covid-19

03 juillet 2020

Covid-19

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Des agents pleinement mobilisés dès le début de la crise

Pendant cette période difficile, de nombreux agents de la Nouvelle-Calédonie se sont engagés rapidement et activement sur le terrain en apportant leur contribution dans une série d’actions solidaires.

Geneviève, Mélina de la DRHFPNC ; Lissa, Jean-Jacques, Joann, Ismael, Ingrid, Karine, Aurélia, Laury, Laurent et Rose-May de la DAPM vous partagent, par leurs mots, leur engagement…

« Si c’était à refaire, j’y retournerai ! »

« Je me sentais utile à la population calédonienne et pour famille parce que ma mère est âgée. Ils étaient fiers de moi mais ne voulaient pas trop m’approcher… Reste chez toi ! » témoigne Geneviève en souriant.

 

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Geneviève, infirmière santé au travail au sein de la DRHFPNC, a tout d’abord été bénévole à la Croix Rouge pour s’occuper des tous premiers résidents du CISE en amont du confinement. A partir du 23 mars, elle a été réquisitionnée pour intégrer l’équipe des infirmiers de la DASS.

Coordinatrice avec un autre infirmier au Méridien en alternance jour (7h-19h) / nuit (19h-07h), son rôle consistait à former et à informer les étudiants infirmiers de l’IFPSS, les bénévoles et les agents volontaires sur les gestes barrières et leurs missions dans la prise en charge des résidents (prise de température, relevé des besoins, ballades, transport des confinés à leurs domiciles...). Elle assurait la gestion des traitements des résidents selon leurs besoins et ceux prescrits par le médecin.  Elle a participé à la gestion des arrivées des résidents et a été une écoute active dans leurs états d’âme et leurs demandes particulières.

De cette période, elle en retient malgré un démarrage difficile, la grande bienveillance des volontaires et du personnel du Méridien dont la gentillesse, le respect, l'esprit de solidarité et la maîtrise de soi. Elle souligne également la reconnaissance des résidents au travers notamment de « petits mots sur les portes » et des applaudissements quotidiens à 18h.  « Ca nous réchauffait le cœur ».

 

« En tant que fonctionnaire, être solidaire des autres agents de la collectivité sur la gestion de la crise, ça fait partie nos missions. » confie humblement Sabrina, assistante de direction à la DRHFPNC.

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Sabrina s’est tout de suite manifestée pour participer activement à la gestion de la crise après l’appel aux volontaires lancé par la DRHFPNC. Elle a ainsi intégré le pôle santé de la DASS entre le 23 mars et le 4 mai. En binôme avec un autre agent de la même direction, sa mission consistait à fiabiliser la liste des rapatriés à destination, dans un premier temps, des responsables de site afin d’assurer plus facilement le lien entre les confinés et leur famille ; et dans un second temps, de la police en cas de contrôle des confinés à leur domicile.

Elle a également participé au montage des dossiers de recrutement des infirmiers venus en renfort et au suivi des résultats des tests négatifs, transmis quotidiennement au PCO.

Sabrina retient de cette expérience une très forte solidarité entre les collègues et un renforcement de son sentiment d’appartenance à la collectivité.

 

 

 

En cœur, les 5 agents du bureau des achats publics de la DAPM annoncent que  « quelque chose nous tombait dessus » mais enrichissent aussitôt en disant que « l’aventure a été très enrichissante » marquée par « la solidarité humaine et la bienveillance entre collègues » devenus amis.

 

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Lissa, Jean-Jacques, Joann, Ismaël et Ingrid (de gauche à droite sur la photo), ont tous été impliqués activement dans la gestion de la crise, dès le 19 mars,  avant même que le confinement de la
Nouvelle-Calédonie ne soit déclaré. Dès le premier jour, leur rôle a été d’assurer tout ce qui relevait du transport des personnes, de l’alimentation et des produits de premières nécessités distribués aux rapatriés. Un magasin a même été ouvert au sein du service des achats et des marchés (SAM) depuis.

Très vite opérationnels, il n’en demeure pas moins que pour cette équipe, les 15 premiers jours ont été particulièrement difficiles. Cette période a notamment été marquée par une organisation à mettre en place en urgence, une atmosphère parfois tendue avec les rapatriés et un poids psychologique assez fort en lien avec les risques sanitaires encourus. « Quand il y a eu les premiers cas, je suis rentré dans une psychose, j’en venais à me réveiller la nuit » avoue Ismaël, et Lissa d’appuyer en avouant que l’ambiance était « un peu particulière, celle qu’on voit dans les films mais qu’on est en train de vivre ».

Avec un ryhtme soutenu pendant un mois, souvent jusqu’à 20 heures et les week-ends, l’équipe s’est adaptée aux demandes et aux aléas, notamment avec la gestion de produits particuliers pour les femmes et les  bébés, mais également avec les repas distribués aux confinés. Aujourd’hui, le bureau reprend progressivement le rythme avant crise, pourtant Joann avoue qu’elle « a du mal à se détacher ».

 

 « On nous a demandé de venir » mais « on n’était pas préparé ».

Pour autant, les 5 agents de l’équipe logistique de la crise concèdent que  « ça a été une formidable aventure humaine entre nous et avec les rapatriés »

 

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Karine, Aurélia, Laury, Laurent, Rose-May (de gauche à droite) et Jeanne du SAF et du SIMMO de la DAPM, ont eux aussi été réquisitionnés depuis le 19 mars « où tout a commencé en fin d’après-midi avec la préparation du Méridien pour l’arrivée des premiers rapatriés », soit près de 1000 personnes sur les 2 premiers jours. D’ailleurs, Karine précise que « ça nous est tombé dessus comme ça ! » et Rose-May de renchérir "je me demandais si on n'était pas là, qui le ferait?".

Au-delà de la confusion de la mission et de l’inquiétude vis-à-vis des mesures sanitaires à observer, qui ont marqué le début de cette aventure, ils témoignent unanimement du renforcement des liens qui se sont tissés entre collègues, créant une véritable cohésion entre services.

Pendant les 6 premiers jours de la gestion de la crise, au sein du PCO, leur mission a tout d’abord consisté à venir en renfort sur les aspects logistiques… renfort qui s’est tout de même concrétisé par une présence quasi non-stop sur place. Karine s'en souvient très bien d'ailleurs, en indiquant "à minuit on y était toujours alors qu'on venait pour un renfort, on dormait même sur les canapés".  Laurent, quant à lui, témoigne de cette période particulière en précisant « que le plus difficile c’était de rentrer à la maison peu de temps et de ne pas pouvoir prendre mes enfants dans les bras ».

La suite de leur intervention s’est organisée autour de plusieurs missions avec l’accueil des confinés de l’aéroport jusqu’aux hôtels et la mise à disposition de kits de premières nécessités. A cela s’ajoutent la gestion du nettoyage et des déchets, ainsi que la décontamination des chambres des 7 hôtels réquisitionnés. Avec un roulement chaque week-end et la mise en place d'une permanence, les agents se sont relayés dans cette mission extraordinaire.

 

Le plus difficile aujourd’hui d’après eux, est de concilier les missions liées au Covid-19 à celles relatives à leur poste, qu’ils ont regagné au fur et à mesure depuis la fin du confinement.