Une feuille de route pour la fonction publique
03 mars 2020
La réforme de la fonction publique était à l’ordre du jour d’une réunion animée par Vaimu’a Muliava le 13 février. Chargé notamment de ce secteur, le membre du gouvernement a présenté aux employeurs publics et aux organisations syndicales la feuille de route 2020-2024 pour ce secteur d’activité.
Dès sa prise de fonctions, Vaimu’a Muliava et son cabinet ont entamé une série de rencontres avec les différents partenaires sociaux. Objectif : dresser un inventaire des difficultés rencontrées et des améliorations qui méritaient d’être apportées à la fonction publique. « Ces rencontres étaient nécessaires et importantes pour comprendre les attentes de chacun et mieux appréhender les défis que doit relever, aujourd’hui et demain, le service public calédonien », explique le membre du gouvernement.
Temps de travail et statuts particuliers
Les employeurs publics (Congrès, provinces, associations de maires, OPT-NC, centres hospitaliers) et les organisations syndicales (Fédération des fonctionnaires, UT CFE-CGC, USOENC, USTKE, COGETRA, CSTC-FO et CSTNC) ont eu la primeur du fruit de ces échanges. « Nous avons prévu trois thématiques de travail par an, issues principalement de nos rencontres avec les partenaires sociaux. Il s’agit d’un calendrier adapté à la complexité de certains des dossiers à traiter, dont plusieurs d’entre eux n’ont toujours pas pu être finalisés malgré des discussions entamées depuis plusieurs années », précise Wilfried Loquet, conseiller fonction publique de Vaimu’a Muliva. « Cette année, nous avons prévu d’aborder la question du temps de travail et d’entamer la révision de certains statuts particuliers, ajoute le membre du gouvernement. Nous allons aussi, en concertation avec les parties prenantes, proposer plusieurs mesures permettant de gagner en efficacité tout en améliorant la situation des agents ».
Co-construction et collaborations
En pratique, un groupe de travail, composé paritairement de représentants d’employeurs publics et d’organisations syndicales, sera consacré à chacune des thématiques. À intervalles réguliers, un point d’étape sera réalisé devant l’Instance du dialogue social (lire l’encadré) dont la première réunion aura lieu le 27 février. Pour accompagner le gouvernement et ses partenaires dans leur démarche, des collaborations sont également prévues avec deux organismes nationaux : la direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP) et l’agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (ANACT). Il s’agit de s’appuyer sur leur expertise pour développer des dispositifs adaptés à la Nouvelle-Calédonie. « Le gouvernement affiche depuis quatre ans une volonté accrue de développer une politique favorisant la qualité de vie au travail pour ses agents, indique Éloïse Nicolas. Des actions ont déjà été mises en œuvre et, chaque année, nous participons à la Semaine nationale pour la qualité de vie au travail organisée par l’ANACT. Un partenariat est désormais envisagé avec l’agence. »
Consensus
« L’objectif est d’arriver à présenter, à la fin de chaque année, des projets de texte au gouvernement. Pour y parvenir et faire avancer rapidement ces dossiers, je compte sur la mobilisation et le sens des responsabilités de chacun des acteurs ainsi que sur l’intelligence collective », conclut Vaimu’a Muliava. Un message entendu par les partenaires sociaux. À l’issue de la réunion du 13 février, le calendrier, les thématiques et l’objectif annuel affiché par le membre du gouvernement ont a priori fait consensus.